Qui veut savoir ?

Revue Esprit, juillet-août 1977, n° 7-8. Michel Foucault publie un livre qui sert d’introduction à cinq autres non encore publiés. S’il est difficile de critiquer un travail inachevé, la démarche générale […]

Revue Hermès n° 87 – L’érudition

L’érudition est-elle une simple parure, un trompe-l’œil, ou une forme de recherche foncièrement libre et inclassable ? Cette dualité se retrouve dans les stéréotypes entourant la figure de l’érudit, admiré pour l’étendue de ses connaissances ou moqué pour ses postures singulières. L’érudition suscite des questions qui intéressent d’autant plus la communication que les nouvelles technologies modifient les productions, l’accès et l’usage des connaissances et des cultures.

Le pot de yaourt, le bout de ficelle et la communication

La communication réussie ? Des enfants jouent et veulent se téléphoner. Ils prennent deux pots de yaourt reliés par une ficelle. On leur a dit que s’ils parlaient dans le téléphone, c’est-à-dire dans le pot de yaourt, l’autre entendra par l’intermédiaire du fil, et pourra répondre. Alors les deux enfants décident de se téléphoner. Ils se cachent à 10 mètres, 20 mètres l’un de l’autre et se parlent :

Une théorie politique de la communication

Après des années de recherche consacrées à la communication sur des terrains très différents, des mœurs au travail, de l’information au journalisme, des médias à la communication politique, des outremers à la francophonie et aux langues romanes, d’internet à l’Europe, de la mondialisation à la diversité culturelle, de la communication à l’épistémologie des connaissances, je peux résumer la théorie politique de la communication que je défends.

Covid, la victoire de la communication humaine

Depuis la Covid, il y a toujours un clavier entre l’autre et moi. Fini les contacts et les rapports directs. Le masque réduit l’échange au minimum puisque le visage est à moitié barré. On ne voit qu’un regard, bien difficile à interpréter, sans le reste du visage. Quant aux gestes… ils sont réduits aux « gestes barrières », ce qui veut bien dire ce que cela veut dire. L’autre est mis à distance physique. C’est toute la communication humaine qui s’est atrophiée, et qui donne raison à ceux qui depuis longtemps en dénoncent les limites au profit, au contraire, de la parfaite et séduisante communication technique.

Étudiants : abandonnés !

Les facultés ont été les premiers lieux publics brutalement fermés et seront les derniers à réouvrir, après le 15 février, d’après les informations actuelles. C’est-à-dire au moment où les étudiants partent généralement en stage hors des universités. Bravo !

L’Autre mondialisation

L’objet de ce livre, publié en 2003, était d’attirer la réflexion intellectuelle et politique sur deux mutations qui se produisent sous nos yeux. D’une part, la « révolution » de l’information et de la communication, avec l’arrivée d’Internet et des réseaux. D’autre part, le surgissement de contradictions politiques liées à la globalisation. La première accélérant la seconde.

« Sans contact »

Déconfiné, peut-être, mais avec la hantise de croiser l’autre, le passant, celui qui peut devenir instantanément mon ennemi parce qu’il va m’infecter. L’autre est là, visible, devenu menaçant. Hier, finalement caché par mon confinement, il était moins dangereux, chacun était dans sa bulle. Tout a basculé. Et l’on retrouve les masques, qui ont furieusement manqué.